Comprendre ce qu'est le label Flamme Verte

Le label Flamme Verte représente une avancée majeure dans le domaine du chauffage écologique, ayant permis d'améliorer l'efficacité énergétique des appareils de chauffage au bois de 30% en moins de 10 ans. Créé en 2000 par l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), ce label évalue rigoureusement les appareils selon trois critères principaux : l'efficacité énergétique, les émissions de monoxyde de carbone et les émissions de particules fines.

Depuis 2018, deux critères supplémentaires ont été ajoutés à l'évaluation : les émissions de composés organiques volatils et d'oxydes d'azote. Aujourd'hui, le label Flamme Verte 7 étoiles représente la certification la plus élevée, garantissant des performances optimales pour votre poêle à bois ou à granulés. En effet, seuls les appareils atteignant un rendement minimal de 75% pour les poêles à bois et 87% pour les poêles à granulés peuvent obtenir cette certification prestigieuse.

C'est à l'initiative de l'ADEME et des fabricants d'appareils domestiques que le label Flamme Verte a vu le jour en 2000. Son ambition première était claire : promouvoir l'utilisation du bois comme source d'énergie renouvelable via des appareils respectant une charte de qualité rigoureuse.

Bien que créé en 2000 par l'ADEME, c'est véritablement en 2010 que le système de classification par étoiles du label a été instauré. À cette époque, les adhérents du label ont décidé d'adopter un système d'évaluation similaire à celui des hôtels, avec un classement allant de 1 à 3 étoiles. Cette classification reposait sur trois critères fondamentaux :

• Le rendement énergétique de l'appareil

• Les émissions de monoxyde de carbone (CO)

• Les émissions de particules fines

Au début, plus un appareil était performant, plus il obtenait d'étoiles. Cependant, les classes initiales se sont rapidement révélées insuffisantes face aux progrès technologiques constants.

Au fil des années, le label a régulièrement rehaussé ses exigences pour encourager l'innovation. Dès 2012, seuls les appareils atteignant 4 ou 5 étoiles pouvaient prétendre au label Flamme Verte.

Progressivement, de nouvelles classes ont été créées pour distinguer les appareils les plus performants :

• En 2015, les classes 6 et 7 étoiles ont été introduites

• À partir du 1er janvier 2015, seuls les appareils de classe 5, 6 ou 7 étoiles étaient labellisés

• Dès janvier 2018, la barre a encore été relevée pour ne garder que les classes 6 et 7 étoiles

En parallèle, de nouveaux critères d'évaluation ont été ajoutés, notamment les émissions de composés organiques volatils (COV) et d'oxydes d'azote (NOx) en 2018.

Dans cette logique d'excellence continue, depuis le 1er janvier 2020, seuls les appareils atteignant la classe 7 étoiles peuvent obtenir le label. Ces équipements sont considérés comme étant les plus performants du marché français de chauffage au bois domestique.

En 2021, une évolution majeure a concerné les critères d'évaluation des chaudières, qui sont passés de critères à puissance nominale à des critères saisonniers prenant en compte la puissance à charge partielle, conformément au règlement européen sur l'écoconception.

Fait intéressant, depuis le printemps 2022, le label a commencé à abandonner progressivement la mention "7 étoiles" pour devenir simplement "label Flamme Verte". Cette transition s'effectue graduellement pour permettre à tous les acteurs de la filière de s'adapter, notamment car la mention "7 étoiles" reste encore présente dans certains dispositifs d'aides financières comme MaPrimeRénov'.

Pour décrocher le prestigieux label Flamme Verte 7 étoiles, les appareils de chauffage au bois doivent répondre à des exigences particulièrement strictes. Ces critères, contrôlés dans des laboratoires accrédités, garantissent des performances optimales tant sur le plan énergétique qu'environnemental.

Le rendement énergétique constitue un indicateur clé qui mesure l'efficacité avec laquelle l'appareil transforme le combustible en chaleur. Pour les poêles à bois, ce rendement doit atteindre au minimum 75%, tandis que les poêles à granulés doivent afficher un rendement d'au moins 87%.

Pour les chaudières, les exigences varient selon leur type et leur puissance. Les chaudières manuelles (à bûches) doivent présenter un rendement minimal de 77% pour une puissance inférieure ou égale à 20 kW, et de 79% pour une puissance supérieure. Quant aux chaudières automatiques (à granulés), elles doivent également atteindre un rendement de 79%.

Le label Flamme Verte 7 étoiles impose des seuils très stricts concernant les émissions de polluants :

• Monoxyde de carbone (CO) : maximum de 1 500 mg/Nm³ pour les poêles à bois et 300 mg/Nm³ pour les appareils à granulés

• Particules fines : limitées à 40 mg/Nm³ pour les appareils à bûches et 20 mg/Nm³ pour les appareils à granulés

• Oxydes d'azote (NOx) : plafonnés à 200 mg/Nm³ pour tous les types d'appareils

• Composés organiques volatils (COV) : maximum de 120 mg/Nm³ pour les appareils à bûches et 60 mg/Nm³ pour les appareils à granulés

Par ailleurs, depuis janvier 2025, un critère combiné PM+COV a été instauré pour aller au-delà de la réglementation européenne, avec une limite de 130 mg/Nm³ pour les appareils à bûches et 40 mg/Nm³ pour les appareils à granulés.

Outre ces critères spécifiques, les appareils labellisés Flamme Verte doivent se conformer aux normes européennes en vigueur. Depuis janvier 2025, ils doivent notamment respecter le règlement européen 2015/1185 relatif à l'écoconception des appareils de chauffage.

Ce règlement impose de limiter les émissions nominales de dioxygène (O2) à 13% en mg/Nm³ pour les appareils indépendants. Pour les chaudières, les émissions saisonnières de dioxygène doivent être limitées à 10%.

Enfin, chaque équipement doit obtenir une certification de fiabilité et de qualité de la part d'un organisme indépendant accrédité après contrôle. Cela garantit que tous les appareils portant le label Flamme Verte sont effectivement conformes aux exigences annoncées.

Le label Flamme Verte ne se limite pas à un seul type d'appareil de chauffage au bois. En réalité, ce label couvre une large gamme d'appareils domestiques, permettant ainsi à chaque foyer de trouver une solution adaptée à ses besoins tout en respectant l'environnement. Pour vérifier qu'un équipement est bel est bien labellisé, il suffit d'accéder au répertoire de l'organisme.

Les poêles représentent la catégorie d'appareils la plus répandue dans les foyers français. D'un côté, les poêles à bois offrent le charme traditionnel du feu de bois avec une efficacité énergétique considérablement améliorée par rapport aux anciens modèles. Pour acquérir le label Flamme Verte, ces appareils doivent atteindre un rendement minimal de 75%. Voici quelques poêles à bois labellisés Flamme Verte :

Pour les systèmes de chauffage au bois central, les chaudières labellisées Flamme Verte 7 étoiles se divisent en deux catégories. Les chaudières manuelles (à bûches) nécessitent un chargement régulier du combustible. Elles doivent présenter un rendement minimal de 77% pour une puissance inférieure ou égale à 20 kW, et de 79% au-delà.

Parallèlement, les chaudières automatiques fonctionnent principalement avec des granulés de bois et offrent un confort d'utilisation supérieur grâce à leur alimentation automatisée. Ces appareils doivent atteindre un rendement énergétique d'au moins 79% pour obtenir le label. Voici quelques chaudières à granulés labellisées Flamme Verte : 

Les solutions s'intégrant à une cheminée existante sont également concernées par le Flamme Verte 7 étoiles. Les inserts sont des équipements conçus pour être installés dans l'âtre d'une cheminée ouverte préexistante, transformant ainsi une cheminée traditionnelle peu efficace en un système de chauffage au bois performant.

Quant aux foyers fermés, ils constituent des solutions complètes à installer lors de la création d'une cheminée. Ces deux types d'équipements sont soumis aux mêmes exigences que les poêles à bois en termes d'émissions polluantes et de rendement énergétique.

D'abord, il est essentiel de déterminer la puissance nécessaire pour chauffer efficacement votre logement. Pour un logement bien isolé, comptez entre 0,05 et 0,1 kW par m². En revanche, si l'isolation est moins performante, prévoyez 0,1 à 0,15 kW par m². Par ailleurs, prenez en compte le volume des pièces à chauffer, le nombre d'occupants et le climat de votre région.

Ensuite, examinez attentivement le rendement énergétique des appareils. Plus ce chiffre est élevé, plus l'appareil transforme efficacement le combustible en chaleur. Privilégiez également les équipements à faibles émissions polluantes, ce qui vous permettra de réduire votre impact environnemental tout en augmentant vos chances d'obtenir des aides financières.

Un entretien régulier de votre conduit de fumée est indispensable pour prolonger la durée de vie de votre équipement et préserver ses performances. Pour l'installation, faites appel à un installateur justifiant de la mention "Reconnu Garant de l'Environnement" (RGE). Cela vous permettra de bénéficier des différentes aides publiques.

Enfin, le choix du combustible est déterminant pour le bon fonctionnement de votre appareil. Pour les bûches, le taux d'humidité doit être inférieur ou égal à 23%. Concernant les granulés et les briquettes, ce taux ne doit pas dépasser 10%. Un combustible trop humide entraîne une diminution des performances et une augmentation des émissions polluantes.

Pour un stockage optimal, gardez votre combustible à l'abri dans une zone ventilée et légèrement surélevé. Considérez également les certifications comme NF – Biocombustibles solides pour les bûches ou ENplus pour les granulés de bois, garantissant leur qualité.