Le chauffe-eau est un élément incontournable de toute installation de chauffage domestique. Pourtant, sans les accessoires chauffe-eau adéquats, son fonctionnement peut devenir risqué, inefficace, voire coûteux à l’usage. Que ce soit pour garantir la sécurité chauffe-eau ou pour optimiser le raccordement, chaque accessoire joue un rôle.
Pourquoi installer des accessoires chauffe-eau ?
Garantir la sécurité chauffe-eau et la conformité NF
Les accessoires chauffe-eau certifiés NF assurent une protection optimale contre la surpression et la surchauffe. Par exemple, un groupe de sécurité conforme NF limite la pression à 7 bar et évacue automatiquement l’eau chaude excédentaire. Sans ce groupe de sécurité, le ballon risque d’atteindre des pressions supérieures à 8 bar, ce qui peut endommager les joints et provoquer des fuites d’eau froide ou d’eau chaude sanitaire. Installer un groupe de sécurité NF coûte environ 50 €, un investissement modeste pour garantir la sécurité chauffe-eau et éviter le déclenchement intempestif de la soupape.
Prévenir la corrosion galvanique grâce au raccord diélectrique
Le raccord diélectrique permet de prévenir la corrosion entre l’acier du chauffe-eau et le cuivre des canalisations. Lorsque deux métaux différents entrent en contact avec l’eau, un courant électrique se forme et accélère la corrosion, réduisant l’épaisseur de la cuve de plusieurs dixièmes de millimètre par an. En installant un raccord en inox ou en polyéthylène, vous bloquez ce phénomène et prolongez la durée de vie du ballon. Le prix d’un raccord varie de 15 € à 30 €, un coût rapidement amorti par la protection qu’il offre.
Les accessoires indispensables pour votre chauffage et leurs caractéristiques
Groupe de sécurité
Le groupe de sécurité combine une soupape de sécurité, un connecteur et un siphon, garantissant l’évacuation de l’excès de pression. Lorsqu’un ballon de 200 L chauffe, le volume augmente d’environ 6 L, provoquant une montée en pression. La soupape s’ouvre alors dès 7 bar pour relâcher l’eau excédentaire. Un groupe de sécurité de marque WATTS ou ATLANTIC propose un débit nominal de 150 mL/min, limitant les pertes d’eau et protégeant la cuve. Lors de la mise en place :
- Vérifiez le diamètre du filetage (15×21 ou 20×27 mm).
- Placez le groupe à 20 cm au-dessus du sol ou d’un trépied universel.
- Orientez le siphon vers le point d’évacuation pour éviter tout refoulement d’air.
Raccord diélectrique : comment choisir le type et le poser
Le raccord diélectrique se place immédiatement après la vanne d’eau froide, isolant électriquement le ballon du réseau. Choisissez un modèle adapté :
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Type droit ou coudé : le coude facilite la mise en place en espace réduit.
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Diamètre 20×27 mm pour la plupart des chauffe-eaux, ou 15×21 mm si votre ballon est plus petit.
- Corps en laiton NF et manchon polyéthylène pour garantir étanchéité et durabilité.
Serrez modérément avec une clé plate de 24 mm, sans déformer les joints. Un raccord diélectrique bien posé évite les fuites et préserve l’acier inox interne du ballon.
Réducteur de pression : stabiliser et protéger votre chauffe-eau
Le réducteur de pression est un accessoire chauffe-eau indispensable lorsque la pression réseau dépasse régulièrement 5 bar. Cet accessoire se pose en amont du groupe de sécurité, sur la canalisation d’eau froide, pour limiter la pression d’entrée à une valeur constante – généralement entre 2 et 3 bar. En milieu urbain où la pression peut atteindre 6 bar, il protège votre ballon contre les surpressions permanentes qui sollicitent à la fois la cuve et les joints, réduisant ainsi les risques de fuite prématurée.
Doté d’un mécanisme à membrane et ressort, ce réducteur maintient la pression à la sortie même lors des pics de consommation, assurant une distribution homogène de l’eau chaude sanitaire à chaque point de tirage. De nombreux modèles intègrent un petit affichage analogique ou un cadran numérique pour contrôler visuellement la pression en bar, sans devoir installer un manomètre séparé. Lors de la mise en place chauffe-eau, il suffit de dévisser la vanne d’arrêt et d’insérer le réducteur avec ses joints plats en EPDM, en veillant à respecter le sens du débit indiqué par une flèche sur le corps de l’accessoire.
Un réducteur de pression de qualité, comme ceux de marque WATTS ou SAUTER, présente une régularité de +/– 0,2 bar, ce qui évite les variations fréquentes et stabilise la température dans le chauffe-eau. En protégeant le vase d’expansion, la soupape de sécurité et le groupe de sécurité, il contribue à allonger la durée de vie de l’ensemble du système. Pour un ménage type, le prix d’un réducteur oscille entre 40 € et 80 €, un investissement rapidement rentabilisé par le gain en fiabilité et la réduction des cycles de chauffe.
En complément, certains kits d’accessoire chauffe-eau électrique intègrent déjà ce réducteur dans un pack complet, incluant également le raccord diélectrique et le vase d’expansion sanitaire, pour un prix total compris entre 120 € et 180 €. Cette solution prête à poser facilite le montage par un bricoleur débutant, tout en garantissant la compatibilité entre les pièces et un montage sans erreur.
Vase d’expansion sanitaire : absorber les variations de volume
Le vase d’expansion sanitaire est un accessoire conçu pour compenser l’augmentation de volume de l’eau chaude lors du chauffage. En effet, l’eau se dilate d’environ 3 % lorsqu’elle passe de 15 °C à 60 °C. Sur un chauffe-eau de 150 L, cela représente près de 4,5 L de volume supplémentaire, générant une surpression qui pourrait atteindre 3 bar supplémentaires sans vase d’expansion.
Sous forme de cuve en acier ou inox avec une membrane en caoutchouc, le vase absorbe ces surpressions, limitant ainsi le déclenchement répétitif de la soupape de sécurité. Un vase mal dimensionné – par exemple un modèle de 6 L pour un ballon de 200 L – se remplira trop rapidement et ne pourra plus jouer son rôle. À l’inverse, un vase de 24 L pour un chauffe-eau de 100 L s’avérera surdimensionné et coûteux. Le choix optimal d’un vase correspond à environ 5 % du volume du chauffe-eau : 10 L pour 200 L, 15 L pour 300 L, etc.
Lors de l’installation chauffe-eau, on recommande de placer le vase sur une dérivation proche du chauffe-eau, en respectant la distance de 20 cm pour éviter le chauffage excessif de la membrane. Le vase est pré-gonflé à une pression équivalente à la pression de service du réseau moins 0,5 bar (par exemple 2,5 bar si la pression réseau est de 3 bar). À l’aide d’un manomètre ou d’une pompe à vélo équipée d’une valve Schrader, on vérifie la pression interne avant la mise en service.
Siphon pour groupe de sécurité : assurer une évacuation hygiénique
Le siphon pour groupe de sécurité se fixe sous la soupape de sécurité, garantissant une barrière sanitaire contre les remontées d’odeurs. Fabriqué en plastique technique ou en laiton, il maintient toujours un petit volume d’eau (environ 20 mL) dans son coude, empêchant ainsi les gaz d’égout de pénétrer dans l’habitation.
Lors de l’installation du groupe de sécurité, il convient d’orienter le siphon vers un regard d’évacuation ou un tuyau de vidange adapté, en respectant une pente minimale de 1 % pour assurer un écoulement gravitaire efficace. Les modèles universels s’adaptent aux filetages 15×21 et 20×27 mm, et certains intègrent un filtre pour retenir les particules calcaires, protégeant ainsi la membrane du groupe.
Trépied universel : stabilité et adaptation
Le trépied universel est un accessoire chauffe-eau souvent sous-estimé, pourtant essentiel pour les modèles verticaux installés au sol. Constitué de trois pieds réglables et d’une platine d’appui, il permet d’ajuster la hauteur du chauffe-eau, d’isoler la cuve de l’humidité du sol et de faciliter l’intervention sur le groupe de sécurité ou le raccord diélectrique. Sur un équipement de 200 L pesant plus de 70 kg à vide, ce support assure une répartition uniforme du poids et évite la déformation de la partie inférieure du chauffe-eau.
Pièces détachées et joints : entretiens et remplacements
Au fil du temps, certaines pièces détachées peuvent s’user : joints toriques, clapets, membrane de vase d’expansion ou contacts du contacteur. Anticiper ces remplacements évite les pannes imprévues et garantit un fonctionnement constant de l’eau chaude sanitaire. Par exemple, un joint EPDM sur le groupe de sécurité doit être changé tous les deux à trois ans, car il se fragilise sous l’effet de la chaleur et de la pression, entraînant de petites fuites d’eau chaude ou d’eau froide.
