Quels isolants choisir pour une isolation phonique élevée ?

Les nuisances sonores au quotidien peuvent gâcher votre confort au sein de votre domicile. La qualité de l’isolation acoustique joue un rôle primordiale. Comment choisir un isolant phonique capable d’atténuer efficacement les vibrations, les bruits d’impact ou aériens ? Critères, matériaux, Geoplanete vous aide à faire un choix éclairé.

Une bonne isolation phonique consiste à mettre en place des techniques pour diminuer, voire éliminer, toute nuisance due aux décibels (bruits provenant de la circulation routière, bruits de chocs, de vibration, de résonance dans une pièce). 

Dans un premier temps, définissez le type de bruit que vous souhaitez éradiquer. Chaque isolant acoustique possède ses propres caractéristiques. Trois indicateurs de performance phonique sont associés à trois types de propagation du bruit.

Cet indice définit le pouvoir de l’isolant phonique à absorber les ondes sonores pour réduire l’impression de résonance dans un lieu clos. Il vise à limiter la réverbération des sons dans une pièce.

Le coefficient αw est compris entre 0 et 1 ce qui signifie :

• un αw de 0 indique la réflexion totale de l’onde sonore : le produit d’isolation acoustique ne présente aucune capacité d’absorption acoustique ;

• a contrario un αw de 1 offre une absorption totale du son : l’isolant phonique a le pouvoir élevé d’améliorer le confort acoustique.

Ce coefficient s’exprime en décibels (dB). Associé aux revêtements de sol ou aux dalles flottantes, il mesure leur efficacité à réduire les impacts sonores, appelées également “bruits solidiens”.

Les bruits d’impact proviennent des déplacements de personnes ou de meubles, ou encore des chutes d’objets. Pour choisir l’isolant phonique adapté à ce type de nuisance sonore, tenez compte de cet indice d’efficacité aux bruits de chocs Lw. Plus la valeur est élevée, plus l’isolant phonique est performant.

Cet indice mesure la capacité d’un isolant acoustique à diminuer la propagation d’un bruit d’origine extérieure (trafic routier, ferroviaire, etc.) ou intérieure (télévision, discussion, musique, etc.).

Le coefficient Rw s’exprime en décibels (dB). Il détermine l’efficacité d’un matériau à atténuer la transmission d’une onde sonore d’une pièce à une autre. Plus l’indice Rw est important, plus l’isolant phonique prévient la propagation des bruits aériens.

L’épaisseur d’un isolant acoustique est fonction de sa nature et de son futur emplacement. Prévoyez une épaisseur moyenne de 6 cm pour l’isolation du sol. Quant à son conditionnement, choisissez-le :

• en vrac ;

• en panneau ;

• en rouleau.

Le matériau d’isolation acoustique doit présenter les qualités suivantes :

• la capacité à reprendre sa forme d’origine après compression ;

• la résistance au feu ;

• la résistance à l’humidité, aux insectes et rongeurs.

Renseignez-vous par ailleurs sur l’impact environnemental et la recyclabilité de l’isolant phonique. Préférez une laine minérale ou un matériau biosourcé à du polystyrène expansé d’origine synthétique (PSE).

Le coût d’un isolant phonique dépend :

• de ses caractéristiques ;

• de ses performances acoustiques ;

• de sa marque.

Souvent liés à l’isolation thermique, les travaux d’isolation acoustique peuvent s’effectuer à partir de diverses matières premières.

Disponibles en vrac, en rouleau, en panneau ou en plaque, voici les matériaux d’isolation acoustique d’origine minérale :

• la laine de verre est économique, simple à poser. Sa capacité d’absorption des sons est bonne contrairement à celle de réduction des bruits d’origine extérieure ;

• la laine de roche présente des performances isolantes élevées quel que soit le type de nuisance sonore. Elle se tasse à long terme.

Nous pouvons distinguer différents types d’isolants naturels à la fois phoniques et thermiques :

• la fibre de bois est un matériau dense disponible sous forme de panneau. Ses qualités d’absorption comme sa capacité à limiter la transmission des ondes sonores sont très bonnes. Ce matériau est néanmoins sensible à l’humidité ;

• la laine de chanvre et sa composition fibreuse garantissent une excellente isolation notamment des bruits aériens. Elle est plutôt recommandée pour l’isolation par l’intérieur de pièces à vivre (inadaptée aux pièces humides) sous forme de panneaux rigides ou semi-rigides.

• le liège expansé possède des qualités d’isolation acoustique élevées quel que soit le type de nuisance sonore. Avec un prix moins accessible, ce matériau isolant résiste très bien à l’humidité et au tassement ;

• la ouate de cellulose est autant reconnue pour ses qualités d’isolation thermique que phonique. Elle est capable à la fois de réduire les bruits aériens et d’absorber les vibrations. 

Parmi les isolants acoustiques d’origine synthétique, nous pouvons citer :

• la mousse acoustique idéale pour se protéger entre autres des bruits aériens. Peu esthétique, cet isolant est moins souvent utilisé ;

• la mousse phénolique disponible sous forme de panneaux légers, de faible épaisseur. Sensible à l’humidité, son coût reste élevé.

Pour choisir l’isolant phonique adapté à vos besoins en termes de construction ou de rénovation de votre habitat, voici nos conseils :

• pour isoler des murs extérieurs en brique ou en béton, optez pour des panneaux rigides de liège résistants à l’humidité ;

• pour l’isolation acoustique des murs intérieurs et cloisons séparatrices, préférez des rouleaux en laine de verre ou de roche ou en ouate de cellulose ;

• pour l’isolation du sol contre les bruits d’impact, choisissez la laine de roche présentant des performances acoustiques jusqu’à 28 dB ;

• pour l’isolation du plafond, optez pour des panneaux en fibre de bois compacte, de la laine de roche ou de la laine de verre.