Pompe de relevage

La pompe de relevage est un élément central dans la gestion des eaux usées et des condensats, notamment dans les systèmes de climatisation ou de PAC. Elle intervient lorsque la gravité ne suffit pas à évacuer l’eau vers les canalisations principales. Que vous soyez en train de choisir un kit d’installation, de comparer des marques telles qu’ASPEN ou SAUERMANN, ou d’évaluer les différents accessoires comme les tuyaux ou les goulottes, il est essentiel de comprendre les principes, les types et les critères de sélection.

Qu’est-ce qu’une pompe de relevage ?

Une pompe de relevage de condensats est un dispositif électromécanique conçu pour transférer des liquides (eaux usées, condensats de climatiseur, eaux pluviales) vers une évacuation située à un niveau supérieur. Elle se compose généralement :

• D’un réservoir ou bac de collecte dans lequel l’eau s’accumule.
• D’une pompe (à piston, à rotor, à turbine) qui se déclenche quand un certain niveau est atteint.
• D’un tuyau d’évacuation branché au réseau d’assainissement.
• D’un mécanisme de flotteur ou capteur de niveau qui commande la mise en marche et l’arrêt de la pompe.

Le choix de la pompe de relevage climatisation ou de la pompe de relevage à piston dépendra du type d’eau (chargée ou claire), du débit souhaité (l/mn), et de la hauteur de relevage (m). Par exemple, pour évacuer les condensats d’un climatiseur mural, un petit modèle mini, silencieux et mural peut suffire, avec un débit de 1 à 2 litres par minute et une hauteur de relevage de 3 à 5 mètres.

Fonctionnement et principes

Le principe de fonctionnement repose sur l’accumulation et le déclenchement :

• Collecte des condensats : L’eau de condensation s’écoule dans un récipient condensat ou un réservoir intégré à la pompe.
• Détection du niveau : Un flotteur – souvent en plastique ou en inox – monte avec la hauteur d’eau.
• Mise en marche : Lorsqu’un seuil prédéfini est atteint (généralement entre 10 et 20 mm), le flotteur active le moteur.
• Évacuation : La pompe aspire puis refoule l’eau via un tuyau d’évacuation (10 à 16 mm de diamètre).
• Arrêt automatique : Une fois le niveau redescendu, le flotteur redescend et coupe l’alimentation.

Cette séquence assure un fonctionnement autonome, sans surveillance constante. La mise en place d’une goulotte pour fixer le tuyau garantit une évacuation propre et sans débordement.

Types de pompes de relevage de condensats

Il existe plusieurs types de pompe de relevage, adaptés à des usages et volumes différents :

• Pompe de relevage Bi-Bloc : Ensemble compact où la pompe et la cuve ne font qu’un. Idéal pour des systèmes climatisation standard, facile à intégrer derrière une unité intérieure.
• Mini pompe de relevage : Appelée aussi mini verte, mini blanche ou mini orange. Compacte, discrète, silencieux, souvent utilisée pour les climatiseurs muraux.
• Pompe de relevage à piston : Performante pour des liquides légèrement chargés, avec un débit plus constant, pouvant atteindre 3 à 5 l/min.
• Pompe submersible : Plongée directement dans le bac, pour des volumes plus importants (100 à 500 L/h), utile en sous-sol ou pour la récupération de condensats de PAC.
• Pompe à turbine : Excellente pour l’évacuation d’eaux claires, débit élevé (10–20 l/min), utilisée en ventilation ou climatisation industrielle.

Chaque type s’accompagne d’accessoires climatisation indispensables : tuyau, raccord, support mural ou au sol, clapet anti-retour, filtre à mailles fines. Le kit pompe complet inclut généralement tout le nécessaire pour une installation d’une pompe de relevage réussie.

Installation d’une pompe de relevage de condensats

Préparation de l’emplacement

• Choix du bac : Il doit être installé sur une surface plane et stable. Si il est trop petit entraînera des démarrages fréquents, réduisant la durée de vie.
• Espacement : Laisser au moins 5 cm autour du bac pour faciliter l’entretien et la ventilation du moteur.
• Proximité du climatiseur : Idéalement, la pompe est positionnée à moins de 3 m de l’unité intérieure, pour minimiser la longueur de tuyau et donc la perte de charge.
• Raccordements électriques : Utiliser un circuit dédié, protégé par un disjoncteur différentiel 30 mA, et respecter les normes NF C 15-100 pour l’univers condensats.

Raccordement hydraulique

Le tuyau d’évacuation doit être posé en pente continue (2 % minimum) pour éviter les stagnations. Les raccords en plastique ou inox se vissent ou se collent selon les modèles. Un clapet anti-retour est essentiel pour empêcher l’eau de reflux dans le bac lorsque la pompe est à l’arrêt.

Les goulottes ou colliers de fixation permettent de maintenir le tuyau le long du mur, à l’abri des chocs et des vibrations. Pour les équipements extérieures, préférez un en PVC rigide de 16 mm, protégé par une gaine pour résister aux UV.

Mise en service et réglages

Après avoir rempli le bac d’eau claire, contrôlez le déclenchement et l’arrêt à plusieurs reprises :

1. Vérifiez le niveau de démarrage (entre 10 mm et 20 mm).
2. Vérifiez la hauteur de relevage en raccordant le tuyau à un point d’évacuation simulé.
3. Confirmez l’absence de fuite au niveau des raccords et de la base du réservoir.
4. Écoutez le niveau sonore : une bonne pompe reste silencieuse, surtout dans une installation intérieure.

Critères de choix d’une pompe de relevage

Pour sélectionner la pompe de relevage la plus adaptée à votre système, plusieurs critères sont à évaluer :

• Débit requis : Exprimé en L/min ou m³/h. Un climatiseur domestique génère en moyenne 1 à 2 L/h, tandis qu’une PAC peut atteindre 10 L/h.
• Hauteur de relevage : La distance verticale entre le niveau d’eau et le point d’évacuation. Certains modèles compactes mini relèvent jusqu’à 6 m, tandis que les turbines industrielles peuvent dépasser 10 m.
• Fluide : Condensats purs (eau claire) ou eaux usées chargées (avec particules). Les pompes à piston sont plus tolérantes aux petites particules et aux graisses.
• Dimensions : Largeur, profondeur et hauteur du réservoir. Vérifiez l’espace disponible derrière le climatiseur mural ou dans le faux-plafond.
• Niveau sonore : Exprimé en décibels (dB). Pour un intérieur, préférez un modèle sous les 35 dB.
• Consommation électrique : Entre 5 et 20 W pour les mini-pompes, jusqu’à 100 W pour les gros modèles.
• Accessoires inclus : Certains packs intègrent tuyau, goulotte, filtre et pattes de fixation.